L’Aquila : URGENCE HUMANITAIRE (octobre 2009)

Nous lançons un appel à tous ceux qui dans le monde se sont démontrés sensibles à ce qui s’est passé à L’Aquila. Un drame qu’ici nous continuons à vivre au quotidien.
Un appel à ceux qui continuent à maintenir leurs sens en alerte sur la catastrophe qui a frappé notre territoire et sur la gestion de la situation de l’après séisme.
Aujourd’hui, 18 octobre 2009, à L’Aquila il fait froid. Nous sommes dans la phase la plus dramatique. De nuit il fait -5°C. Et l’hiver approche. C’est une saison de L’Aquila qui comme à son habitude sera impitoyable.
Les solutions d’habitation promises pour le début de l’automne ne sont pas au rendez-vous. Environ 6000 personnes vivent encore sous les tentes.
Moins de 2000 personnes aujourd’hui ont reçu un logement prévu dans le cadre des plans “C.A.S.E.” (“M.A.I.S.O.N.S.”) ou “M.A.P.” (“Modules d’habitation temporaire”, les “case di legno”, maisonnettes en bois).
La majeure partie des Aquilani a été dispersée ailleurs dans le pays. Depuis des mois ces personnes sont dans l’attente de pouvoir rentrer chez elles. Aujourd’hui, avec le démontage des camps sous tente (tendopoli), des milliers d’autres ont été elles aussi éloignées de L’Aquila, envoyées souvent loin, dans des lieux difficilement rejoignables.
Nous, ceux qu’on a surnommé les “irréductibles”, sommes en fait tout simplement des personnes qui comme tout le monde travaillent en ville, ont des enfants qui fréquentent les écoles à L’Aquila, qui pour beaucoup ne possèdent pas de véhicules, et certains d’entre nous ont ici des terrains ou du bétail dont ils doivent s’occuper. Nous voulons rester ici. Pour participer aussi à la reconstruction de notre ville.
Voilà plus de six mois que nous vivons dans une tente et supportons de grands sacrifices, mais avec ce froid nous risquons de ne pas pouvoir survivre.
Si nous n’acceptons pas la condamnation de ces destinations qu’on nous a assignées, toujours plus lointaines, on menace de nous couper l’eau, la lumière, et de nous supprimer les sanitaires.
Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin de votre solidarité.
Les autorités locales et la Protection Civile nous ont abandonnés. Aux dernières nouvelles, les modules d’habitation temporaire que nous réclamons de vive voix depuis le mois de mai 2009 arriveront peut-être dans 45 jours. “Peut-être”.
Aujourd’hui nous avons besoin de roulottes, de camping-cars ou de containers habitables et “chauffages portables” (poêle, réchaud) pour pouvoir assurer ici un état de survie au minimum.
Pour cela nous vous demandons d’organiser des “sit-ins” sur les places de vos villes ce SAMEDI 24 OCTOBRE 2009,  et de vous y rendre avec des tentes, pour exprimer concrètement votre solidarité envers nous, ces 6000 personnes qui vivent encore sous une tente, plus de six mois après le séisme.
Une autre situation d’urgence a commencé aujourd’hui, qui ne résulte pas d’une catastrophe naturelle mais de la gestion post-séisme par qui l’a menée, cette gestion, aux dépens des populations touchées par la catastrophe.

Des habitants dans les campements
(sous une tente à moins de zéro)
 Donations, contacts:
emergenzaottobre2009@gmail.com
+39-3391932618 / +39-3470343505
/traduction:Vito Vespucci / www.italopolis.com

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